Scène 13 L’émancipation de la femme
avec Méta Von Salis, Sils, été 1884 et 1887
(Nietzsche, Le gai savoir, Par delà Bien et Mal, Méta von Salis, Philosophe et gentilhomme, malheureusement ce livre n’est pas traduit en français mais on en trouve des extraits dans Janz, Nietzsche, III, ch. 7 et 13 (p. 266-70)
1 Socrate et Dionysos, sur la route de Sils Maria
Socrate
On comprend pourquoi Fritz est un si piètre séducteur. Il est trop lucide sur les pièges de l’amour : « l’amant veut la possession exclusive de la personne qu’il désire, il est l’exploiteur le plus dénué de scrupules et le plus égoïste »
Dionysos
Mais s’il ne connaîtra pas de relation amoureuse, du moins saura-t-il établir des relations amicales avec bien des femmes et l’amitié n’est-elle pas une forme d’amour, d’un type peut-être supérieur à l’amour même, du moins sous la forme aliénante qu’il a pris sous le capitalisme et particulièrement à l’époque de Nietzche : Sans doute se trouve-t-il ça et là sur la terre une sorte de prolongement de l’amour au cours duquel cette convoitise cupide et réciproque entre deux personnes accéde à une nouvelle convoitise, à une nouvelle cupidité, à la soif supérieure commune d’un idéal qui les transcende : mais qui connaît donc cet amour ? Qui l’a éprouvé ? Son vrai nom est amitié.
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