Aux origines de l’eau, on trouve un rêve de pluie. En ce temps là, la terre était asséchée et Chak, qui n’était pas encore Pluie, se demandait comment y remédier. Alors lui apparut en rêve une merveilleuse jeune fille, la mère cosmique (voir tome 3) mais aussi X-ha’il, l’eau originelle qui n’a jamais vu le soleil et qui se trouve dans les profondeurs de la terre yucatèque.
cette eau de pluie d’abord enclose au centre de la terre, à l’intérieur de l’arbre cosmique, le yaxche’, va ensuite gonfler les nuages.
À l’époque préhispanique, le nuage est le corps du crotale mais il devient à l’époque coloniale, celui du cheval.
Dans ce tome, je propose d’(abord une analyse du corpus de Pluie tel qu’il nous a été transmis dans les codiques préhispaniques de Dresde et de Madrid puis celle du principal rituel agricole le cha’chak ou ch’a’chak, appel de la pluie. Suivant les régions le symbolisme s’appuie sur des éléments préhispaniques (importance des grenouilles, couches de pain symbolisant les couches du cosmos…) ou chrétiens mais réinterprétés dans une logique maya : l’appel de la pluie devient alors une véritable messe de la milpa.